C’est
dans la partie centrale de la terrasse alluviale qui s’étend
entre le méandre du Clain et le plateau s’est développé la
zone d’habitat dont les clichés font ressortir nettement
l’organisation en insulae de différentes dimensions. On
connaît peu d’agglomérations comme celle de Vieux-Poitiers où
le réseau viaire connaît une organisation orthonormé et où il
apparaît avec une aussi grande précision. Plusieurs orientations
sont décelables et s’expliquent probablement par des mises en
place successives et des réaménagements du tissu urbain.
C’est
à la périphérie de ce noyau urbain que se répartissent
l’ensemble des bâtiments publics de la ville. Certains, comme
les fanums du secteur des Groseillers s’inscrivent dans le
quadrillage des voies, d’autres comme le possible macellum
se sont développés le long de
la voie impériale. L’urbanisme semble apparemment moins
régulier à la périphérie du centre urbain, mais cette
impression doit être tempérée par le fait que nous ne possédons
qu’une révélation partielle de certains secteurs comme celui
des Berthons, le quartier le plus ancien. Cependant, deux
ensembles monumentaux sont implantés en marge de ce réseaux de
voirie : l’enclos rectangulaire des Groseillers délimitant
probablement le
cimetière de la ville et le complexe monumental sud comprenant
trois bâtiments dont le sanctuaire à les galeries et le
théâtre. Le troisième bâtiment, allongé pourrait se
rapporter à un balnéaire. Soulignons qu’il est implanté au
lieu-dit « Les Fonds du Vieux-Poitiers ».
L’organisation
de cet ensemble monumental n’est régit par aucune axialité et
ne montre pas à l’instar des agglomérations de Vendeuvre ou de
Sanxay une volonté de composition architectural par la présence
d’un enclos par l’utilisation de l’axialité. Toutefois la
proximité de ces édifices fréquemment observées dans les
agglomérations secondaires conduit à envisager un possible lien
fonctionnel au moins entre le temple et le théâtre dont les
transformations par rapport à son modèle romain sont
perceptibles dans la réduction de la scène, devenant accessoire
au profit d’une vaste aire de représentation sans doute imposée
par la représentation ou la
célébration de fêtes religieuses sans doute liées à la
mythologie gauloise.
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