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A l'instar de
nombreuses agglomérations secondaires, les fouilles concernant les
structures d'habitat sont peu nombreuses. Notre connaissance reste
lacunaire parce qu'elle est d'une part souvent issue de fouilles de
sauvetage et parce que d'autre part certaines habitations sont
souvent modestes et ne permettent pas d'obtenir de plan précis. Probablement
pour la même raison, la photographie
aérienne nous renseigne beaucoup moins sur les plans des structures
d'habitats. Les clichés révèlent davantage les zones construites
"en dur", correspondant aux sols bétonnés ou, en l'occurrence
aux cours des maisons dont le sol est constitué de cailloutis damés comme
l'a montré la fouille d' A. Ollivier en 1983 à l'un des carrefours de voies. |
Vue du
centre urbain (sécheresse de 1976) . A la
faveur de la sécheresse de l'été 1976, sont apparues en
couleur claire les structures construites c'est-à-dire les
sols damés des cours, les rues. En revanche, les zones en
creux (fossés, fosses...) ou non bâties (sol en terre
battue) sont apparues en vert foncé. Le cliché
montre nettement la distribution des espaces construit
"en dur"en bordure des rues alors que le centre
des insulae paraît vierge de toute construction
(jardin ?). Ces espaces correspondent probablement à des
boutiques ouvrant sur la rue. |
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Une intervention
archéologique réalisée en 1983 dans l'angle nord-est de l'une des
insulae a permis de fouiller plusieurs structures
d'habitats du Ier siècle et de mettre au jour, sur une longueur de 8 mètres, un tronçon
de la voie aboutissant au théâtre. La chaussée, de 3 m. de
largeur, présentait huit niveaux de cailloutis damés
correspondant à des réfections successives qui conduisirent
à l'exhaussement du niveau de circulation. Les fossés et
les trottoirs parfaitement visibles sur les photographies aériennes
ont été reconnues au cours de la fouille. Ils étaient construits
avec les mêmes matériaux que ceux utilisés pour la chaussée et ont
fait l'objet des mêmes réfections. La voie, avec ses
aménagements atteignait une largeur maximale de 6, 50 m. |

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Dans
l'angle nord-est de l'îlot urbain, se développait une cour,
séparée de la voie par un mur en pierres sèches, et en bordure de
laquelle était implanté un ensemble de constructions. Divers types
de structures se côtoyaient. Des alignements de pierres débordant
sur la cour délimitaient des secteurs d'occupations ou des aires
d'activités artisanales (l'ensemble de la zone fouillée a par
ailleurs livré de nombreux fragments de bronze se présentant sous la
forme de nodules). Plus à l'ouest, la
fouille d'une pièce d' habitation, plus solidement bâtie, a permis de
reconnaître deux niveaux d'occupation successifs. Enfin, au sud, un
mur de meilleure qualité possédant un parement de
moellons liés au mortier, conservé sur une hauteur de 2, 50 m. sous
le niveau de l'arase. Ces constructions
probablement construites en
matériaux légers pouvaient correspondre à des ateliers d'artisans
et ou à des boutiques en bordure de rue, appuyées contre un
bâtiment plus important qui aurait occupé la partie centrale de
l'îlot urbain.  |
Pièce
d'habitation à l'ouest de la voie.
D'une superficie d'environ 6 m2,cette
pièce comportait deux niveaux d'occupations séparés par une
couche de cailloutis. Dans le dernier état, un foyer
constitué d'une dalle de terre cuite avait été aménagée
contre le mur sud de l'habitation. Les murs de 30 cm de
largeur étaient bâtis avec des moellons allongés en
calcaire liés à la terre. Ils supportaient sans doute des
structures en matériaux légers comme des parois en pisé. |
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