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Les activités
artisanales sont reconnues dans la majeure partie des agglomérations
secondaires de la province d'Aquitaine. Cependant la détermination de
véritables quartiers artisanaux à vocation manufacturière est plus
complexe du fait du caractère ponctuel des interventions
archéologiques.
Au lieu-dit "Les
Groseillers", à la limite orientale de l'agglomération et en
marge du quadrillage urbain, les prospections au sol et surtout les
fouilles ont permis de reconnaître la présence d'un secteur où sont
concentrées les activités artisanales. Trois fours de potiers ont
été fouillés en 1971, 1972 et 1985 et un quatrième a été
récemment découvert un peu plus au nord, dans une zone
caractérisée par la présence de nombreuses fosses dont l'une avait
livrée une importante série de cruches de même forme et de
différents modules. Les prospections ont quant à elles permis de
reconnaître la présence de nombreuses scories jusqu'en bordure de la
voie romaine. Il semble que ce quartier des Groseillers est organisé et
possède une vocation artisanale. Son implantation, qui échappe à la
régularité de la trame urbaine met en évidence le souci d' éloigner
ces activités dangereuses du centre de l'agglomération.
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Découvert en 1985, le
troisième four, d'une longueur totale de 2, 58 m. présente un plan
similaire à ceux découverts en 1971 et 1972. Son orientation,
sensiblement sud-ouest/nord-est diffère peu des précédents. Dans son état
d'origine, le four comportait deux chambres superposées. Seule la
partie inférieure, construite sous le niveau du sol est conservée.
Elle comprenait la chambre inférieure ou -chambre de chauffe- reliée
à l'alandier, de 0, 60 m. de haut, voûté avec des tuiles
plates (tegulae) et dont la fonction est de véhiculer l'air
chaud produit par le foyer entretenu à son extrémité, en évitant
ainsi une cuisson au contact des flammes.
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La chambre de
chauffe, d'un diamètre moyen de 1, 37 m. était surmontée par la
chambre supérieure aujourd'hui détruite - le laboratoire - qui
renfermaient les céramiques empilées sur la sole alvéolée. Cette
dernière construite en argile était supportée par le pilier central
encore visible au centre de la chambre inférieure et prenait appui sur
un ressaut visible sur les parois intérieurs du four.
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Une aire de chauffe de
3 m. sur 2 m. fut aménagée devant l'alandier grâce au creusement d'un
sol bétonné appartenant probablement à une ancienne habitation.
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L'aire d'activité
était délimitée par trois murs et pourvue d'un
sol de béton de chaux se développant autour du four, au même niveau
que celui de la chambre supérieure, ce qui
facilitait ainsi le chargement et le déchargement des poteries.
Le mobilier céramique recueilli dans l'officine, au cours de la fouille
de 1985 comprend un nombre important de tessons de céramique commune
grise, sans décor. De nombreux tessons présentent également un profil
caréné.
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