|
|
|
|
|
 |
LE
Théâtre |
|
|
|
|
|
|
Le Théâtre a été édifié à flanc de colline
en
limite sud de l'agglomération, à proximité de la voie romaine
Poitiers-Tours, vers le
milieu du Ier siècle de notre ère. Aujourd'hui, une tour de 14
mètres de hauteur inscrit sa silhouette dans le paysage et demeure
le témoin d'une architecture grandiose.
Les
premières recherches réalisées par M. Delavau de la Massardière sur le site de Vieux-Poitiers
remontent au milieu du XIXe siècle et ont porté sur
l'environnement proche de la tour. Il fallu attendre les
fouilles conduites au début du siècle suivant par E. Ginot et F.
Eygun pour reconnaître les vestiges d'un vaste théâtre gallo-romain. |
|
|
La tour et les
blocs architecturaux découverts évoquent le caractère monumental de
l'édifice. Jusqu'en 1810 ou 1811, non loin de
la tour se dressaient encore les ruines imposantes de la partie
orientale du mur de scène dont
on possède une gravure du XIXe
siècle. Il s'agissait d'un mur parementé comme la tour , de 2
mètres d'épaisseur, conservé sur 9 ou 10 mètres de long et 5 de
haut. Sur la face nord se succédaient quatre arcs
aveugles. |
|
|
 |
|
|
|
|
|
|
|
C'est principalement sur le théâtre qu'ont porté
les investigations archéologiques menées par R. Fritsch et son équipe (Société des Sciences de Châtellerault) entre 1963 et 1986.
Elles ont permis de dégager le tiers sud-est de l'édifice et
de proposer les grandes étapes de l'évolution architecturale
de l'édifice.
La reprise des fouilles en 1995,
dans le cadre d'un projet de mise en valeur contribua à préciser le
plan du théâtre et sa chronologie dont les premiers éléments
avaient été établies à l'issue des recherches menées par R. Fritsch
et son équipe. |
|
|
Conformément aux
théâtres de type gallo-romain, l'édifice de Vieux-Poitiers, de 116 mètres de diamètre
présente une orchestra en demi-cercle
outrepassé dans laquelle s'avance le bâtiment de
scène aux dimensions très réduites. Les structures maçonnées
de la cavea, les murs rayonnant et les galeries concentriques
servaient d'assises aux gradins en bois dont les clous de fixation
ont été retrouvés en masse au cours des fouilles. Dans la partie
supérieure de la cavea, l 'une de ces galeries, le maenianum
assurait la division en deux niveaux de gradins et jouait sans doute
un rôle dans la répartition des visiteurs. Notre connaissance
concernant la circulation des spectateurs au sein de l'édifice et la
restitution éventuelle des volumes architecturaux reste toutefois
lacunaire. Ceci est lié d'une part à la complexité du
théâtre et d'autre part aux nombreuses transformations qui suivirent
un voire plusieurs foyers d'incendie peu avant le milieu du IIe
siècle. Ces transformations ont concerné l'orchestra et le dispositif
scénique. Certains murs de la cavea dont le maenianum
ont également été transformés et consolidés. Les dernières
investigations de terrain ont mis en évidence la disparition tout au
moins partielle du décor architectural du premier état.
|
|
|

|

|
|
Chapiteau corinthien
probablement issu du décor de la frons scenae. |
|
Même si le
bâtiment et son système de circulation furent transformés,
l'édifice ne perdit pas sa fonction d'origine d'autant que des
aménagements découverts lors des dernières investigations au bas de
la cavea prouvent la présence d'une proédrie dans le
second état du monument. A l'instar de nombreux édifices publics en
Gaule et en particulier des théâtres, l'entrée dans le IIIe siècle
marque un coup d'arrêt au fonctionnent de l'édifice de
Vieux-Poitiers. Au milieu du siècle, le bâtiment est investi par des
habitats précaires probablement en relation avec le travail de
récupération des matériaux de construction du théâtre.
|
|
|
|
|
|