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L'amphithéâtre de
Poitiers |
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Reconstitution de
l'ingénieur des ponts et chaussées Lamotte (M.S.A.O. 1843)
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Rares son les vestiges qui témoignent du vaste
programme d'urbanisme de l'époque romaine. L'un des plus grands chantiers
concerne sans doute l'amphithéâtre qui fut détruit en 1858 au profit d'un ensemble
immobilier. Cet édifice grandiose, construit dans la première moitié du
premier siècle de notre ère marque de son empreinte la topographie de ce
quartier sud du promontoire. Son souvenir est maintenu par le nom de la
"rue des Arènes"et il suffit de prendre un peu d'altitude pour voir se
dessiner grâce au tracé des rues le plan de l'un des plus vastes
amphithéâtres de la province d'Aquitaine.
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La rue Magenta
matérialise le grand axe (nord-sud) de l'édifice qui atteignait
155,80 m. contre 130, 50 m. pour le petit. Les rues du
Maréchal-Foch, et Alsace-Lorraine percées au XIXe siècle
convergent vers le centre présumé de l'édifice, tandis que le
tracé des rues Bourcani, du Petit-Bonneveaux et des Arènes
respectent le plan elliptique caractéristique de ce type de
monument. Au nord, la présence de maisons accolées au mur
d'enceinte de l'amphithéâtre a déterminé le dessin des
rues Carnot et Rabelais.
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Les substructions de
l'édifice sont encore visibles dans des caves des habitations du
quartier. Mais, celui qui sait être attentif remarquera la présence
d'une entrée voûtée dans la rue Bourcani. C'est le seul vestige encore
en élévation de l'amphithéâtre de l'antique Lemonum. Il s'agit d'une
voûte radiale qui supportait la cavea
de l'édifice. Les voûtes qui soutenaient les gradins, aujourd'hui tous
disparus, venaient s'appuyer sur des murs rayonnant qui délimitaient 64
travées (les travées n° 2 et n° 33 correspond au grand axe du
monument). |
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La façade du
monument devait être comparable à celles des amphithéâtre de
Saintes, de Périgueux, ou de Fréjus. Parmi les documents anciens
représentant l'édifice, celui présenté dans l'ouvrage de Claude
Chastillon permet de rendre compte de l'ampleur de cet édifice de
spectacle.
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"Les vestiges
et ruines du grand et magnifique amphitheastre constuict par les
Antiques au plus hault et esminent lieu de la ville de
Poitiers". Gravure présenté dans l'ouvrage de Claude
Chastillon, Topographie françoise, Paris, 1641.
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Plan
de l'amphithéâtre dressé par le baron Bourgnon de Layre en 1843. Parmi
les études anciennes consacrées à l'édifice, celle de Bourgnon de Layre,
parue en 1844 est
la plus complète. Il
réalisa des relevés très précis des structures
dont certaines sont aujourd'hui détruites : elles
figurent en noir sur le plan. (Le nord est à droite). |
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